Zur-Aitz, pour orchestre Ur Loak, pour orchestre Lur-Itzalak, duo pour violon et violoncelle Hilariak, pour orchestre
Jeune Orchestre National d'Espagne, direction Pablo Gonzales Orqhestra da Cambra Teatre Lliure, direction Josep Pons Lisa Kerob, violon, Thierry Amadi, violoncelle Orchestre de Bilbao, direction Juan Jose Mena
Il y a de la terre d'Euskadi dans ces œuvres si différentes de ce l'on a l'habitude d'entendre ; selon que l'on regarde la côte escarpée ou les collines de chênes, on y trouve des rythmes tantôt lancinants, parfois en rupture, tantôt suggérés, contribuant à créer une froideur brûlante, mais aussi des saveurs orchestrales parfumant les subtiles constructions d'un doute affleurant. Moirures instrumentales et sens de l'architecture témoignent d'une rare maturité et contribuent à abolir le temps en nous ouvrant les portes d'un monde que l'on croyait disparu. Le langage est d'une modernité qui s'impose d'elle-même et non à la faveur d'artifices aussitôt démodés, avec des racines qui puisent au meilleur de l'Outre-Pyrénées. Certaines pages ressemblent à l'Aizkorri, cette montagne basque où habiterait le génie des tempêtes, que l'on vient conjurer en gravissant la pente ; la force est tellement concentrée qu'on en redoute les déchaînements.
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